Projet Dièse : Interview de Julien Pesce sur son projet sur l’art de rue

Projet Dièse : Interview de Julien Pesce sur son projet sur l’art de rue

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World Street Art by Elcommendatore : En quoi consiste ton  » Projet Dièse  » ?
Julien Pesce : Le Projet Dièse est un projet participatif visant à répertorier l’art de rue dans une série de livres classés par département. Pour la construction des livres, j’invite toutes les personnes intéressées à partager des photos, des biographies d’artistes, des articles un peu inventifs et originaux, ou toutes sortes d’idées, en passant par le site www.projetdiese.com
Le but est de proposer un contenu original dans le sens où il n’est pas axé sur un artiste célèbre ou sur une grande ville ( pas forcément en tout cas, un volume sur Paris étant prévu ). Dans le premier volume, on parle des artistes nancéiens, et des œuvres posées à Nancy par des artistes d’autres villes. Et ce que je souhaitais est arrivé : tout le monde est impressionné par la quantité de choses que j’ai pu trouver dans le département 54 ! J’attends de voir le niveau des autres villes avec impatience.

 

World Street Art by Elcommendatore : Comment t’est venue l’idée ?
Julien Pesce : J’aimais bien une série de collages très répétitifs qu’on voyait aux quatre coins de Nancy ( un buste de femme aux seins grossièrement dessinés ). Quand il m’est venu à l’idée de les photographier, il était trop tard, tout avait été dégagé. Je me suis dit que je n’en louperais plus une miette, et que j’en ferais un petit bouquin d’une cinquantaine de pages sur l’art de rue à Nancy. Je me suis dit qu’il s’appellerait 54#01, je ne sais pas pourquoi, juste pour l’esthétique du titre. De ce nom est venue très vite l’idée d’étendre le concept à d’autres départements et de les nommer en fonction. Le « 01 » signifiant « volume 1 », je pense ne jamais m’être posé la question de l’existence d’un second volume. C’était une évidence depuis le départ.

 

World Street Art by Elcommendatore : Comment est financé le « Projet Dièse » ?
Julien Pesce : J’ai commencé par proposer des préventes pour trouver l’argent de la production. Mine de rien, il fallait que je vende 280 livres pour y arriver, ce qui est tout à fait possible. Ces préventes ont eu plus de succès que prévu et c’est devenu ingérable à moi tout seul, donc j’ai lancé le projet sur le site Kiss Kiss Bank Bank. On est arrivé au bout, et j’ai pu lancer l’impression.

 

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WSABE : Comment récoltes tu les nombreuses photos ?
Julien Pesce : Pour le premier volume, je me suis pas mal débrouillé tout seul. Je profitais de mes jours de repos pour arpenter la ville en long et en large, je photographiais tout. Un jour j’ai rencontré des street artists, et ça m’a facilité la tâche. Je savais où ils posaient, je les suivais… Enfin, j’ai rencontré des photographes et des passionnés qui ont accepté de partager quelques-uns de leurs clichés. La quasi totalité des photos du premier livre est de moi, mais pour les prochains volumes, je compte sur l’aspect participatif du projet. Je me déplacerai un peu partout, et j’ai déjà collecté quelques photos personnelles des villes que je visite, mais je ne pourrais pas passer deux ans dans chaque ville pour faire le même boulot qu’à Nancy.

 

WSABE : Des départements déjà en cours ? A prévoir ?
Julien Pesce : Je vais pouvoir me concentrer sur d’autres villes maintenant que 54#01 est achevé, et j’ai déjà pris contact avec des artistes d’Avignon, Lyon et Caen. J’ai des photos de quelques villes, les plus avancées étant Avignon et Bordeaux. Ce qui est important à savoir dans l’immédiat, c’est que j’ai mis en place une catégorie « devenir administrateur de votre département » sur le site. Étant donné que pour l’instant je ne peux pas faire ailleurs ce que j’ai fait à Nancy, j’aimerais que d’autres puissent vivre au moins en partie l’aventure que j’ai vécue.
Et j’ai déjà eu quelques propositions…
Sinon, il faut savoir que 54#02, second volume sur Nancy, avance déjà bien.

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WSABE : Quelle à été la charge de travail pour le 1er volume ?
Julien Pesce : Je pense que je ne me rends pas bien compte, j’ai eu la tête dans le guidon pendant deux ans. C’est du boulot en tout cas, il se peut même que ce soit vraiment énorme en fait. Mais je veux bien continuer à faire ça toute ma vie, tellement c’est génial. En dehors de la mise en page, que j’ai gérée à 100% durant mes heures de pause au boulot ( et dans mon métier de graphiste, j’adore la mise en page ), le reste, ce sont des sessions photos et des rencontres géniales. Je pense que c’est plutôt un boulot agréable !

 

WSABE : Tu as rencontré certains artistes présents sur les photos ?
Julien Pesce : J’en ai rencontré pas mal. C’est d’ailleurs ce qui fait une grande partie de la qualité du livre. J’ai pu me permettre de jouer un peu sur leurs activités, en créant des articles décalés avec leur accord.
J’ai pu suivre des artistes dans leurs sessions de collages ou d’installation, proposer une ou deux interviews, ou visiter un atelier.
Je pense que c’est ça le pus important pour la création des prochains volumes. Rencontrer les artistes est devenu essentiel, et c’est ce que je considérerai dorénavant comme l’élément déclencheur d’un livre. À Avignon, j’ai pu faire connaissance avec de fabuleux artistes, et je me sens prêt à passer aux choses sérieuses.
Je fais donc appel ici aux artistes de tous les départements qui seraient tentés de m’aider à attaquer un livre chez eux.

 

WSABE : Comment accueillent-ils le  » Projet Dièse  » ?
Julien Pesce : Jusqu’à présent, je n’ai essuyé aucune réaction hostile. Je dirais même que tous les artistes sans exception ont accueilli le projet avec le sourire et qu’ils m’ont beaucoup aidé. Ça en fait marrer certains de voir leurs créas dans un livre, d’autres sont contents qu’on les mette en avant, ou qu’on fasse un peu bouger les choses.

 

WSABE : Quelque chose à ajouter ?
Julien Pesce : Je vais juste insister un peu sur le côté participatif du projet. La tâche la plus complexe pour moi va être de disperser le concept sur toute la France, donc j’invite tout le monde à prendre contact avec moi sur le site www.projetdiese.com, ou sur la page Facebook « projet dièse street art ». C’est un projet très enrichissant, que j’espère partager avec un maximum de personnes. J’ai fait pas mal de bruit à Nancy, aidez-moi à en faire partout en France !
Pour finir, j’aimerais parler d’un autre événement créé par des amis qui souhaitent eux aussi faire bouger les choses. Ça s’appelle le Chill Up festival, ça a lieu cette année le 5 octobre au Totem à Maxéville (juste à côté de Nancy, un lieu magique pour les passionnés d’art de rue). J’y serai aux côtés de graffeurs, street artists, danseurs et autres pour présenter mon livre. Vous pouvez trouver toutes les infos sur le site www.culture-libre.fr

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Le Livre est disponible à la vente au prix de 25€ (hors frais d’envoi) en contactant Julien sur son site www.projetdiese.com, sur sa page Facebook ou par mail : diese.streetart@gmail.com