MTO le graffeur, revient sur son exposition COLD BLOOD (Interview)

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MTO le graffeur, revient sur son exposition COLD BLOOD (Interview)

 

Lien pour voir l’article sur l’exposition « COLD BLOOD » de MTO à la GALERIE MONSIEUR : https://www.cultures-urbaines.fr/exposition-mto-la-galerie-monsieur/

Revoir les pièces disponibles lors de l’exposition : https://www.facebook.com/media/set/?set=a.10152376814026723.1073741860.195423476722&type=1

 

Comment vous est venu ce format d’œuvre pour votre exposition ?
MTO : Pour la simple raison que toute l’expo a été faite avec très peu de moyens. Il était important de produire un nouveau type de travaux plus petits, car tout se passait sur internet et les gens qui y suivent mon travail sont éparpillés dans différent pays, donc il fallait être capable d’envoyer n’importe où si nécessaire sans que le prix d’envoi n’égale ou ne dépasse le prix de la pièce elle-même.  Mais il fallait aussi que les pièces soient réalisées à moindre coût pour que les prix de départ ne soient pas trop élevés et que l’ensemble reste accessible au plus grand nombre.

Comment les gens ont réagis à ce format, bien différent des grandes fresques que vous faites d’habitude?
MTO : J’ai cru comprendre que les gens ont plutôt apprécié. Je croit aussi que ceux qui s’intéressent à mon taf comprennent qu’au final, mon style c’est surtout les idées, la technique n’est que le moyen, le ton sur lequel on prononce l’idée, donc en ce sens, je pense qu’il n’y avait pas de grosse surprise.
Il y avait déjà les murals, les grandes créations d’images peintes sur tapis récupérés (« DOUCE FRANCE« ), le concept-tag (« TAGTICAL MEDIA« ), les vidéos, le film (« FL: UNPREMEDITATED MOVIE« ), maintenant les dessins sous verre (« COLD BLOOD« ) et il va surement m’arriver de créer encore de nouvelles formes dans le futur.

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Comment avez vous choisis les différents articles ?
MTO : En recherchant ceux qui me semblaient parler le plus justement ou au plus proche des sujets que j’abordai dans les pièces. La plupart du temps ce sont des dessin nés d’une idée dont je devais ensuite chercher l’article explicatif et parfois ce sont des articles qui inspiraient un dessin.

Pleins de sujet sont évoqués dans vos œuvres…est ce que l’un d’eux vous tient plus à cœur ?
MTO : Non, pas spécialement. La série ressemble à la journée banale d’un cerveau : Entre l’internet, la télé, les journaux, la radio, on reçoit chaque jour pelle-mêle des informations de diverses importances, traitant de divers sujets, sur les tons mélangés de l’humour, le sérieux, la poésie, le macabre etc ….
Toutes ces pièces sont des détournements et/ou mélanges d’images. Pour la plupart nous les connaissons tous déjà, associées à certaines informations ou évènements. Ces éléments sont les pièces déjà connues d’un puzzle que je remonte différemment pour modifier le sens final. A l’image de la culture internet et du sampling.
D’où par exemple le fait que dans la vidéo TEASER, la deuxième partie est une reprise volontairement détournée d’une pub de 2012 pour le journal Le Parisien dont la bande son ( « On nous cache tout » de Jacques Dutronc) collait parfaitement au concept de l’expo. Clin d’œil aussi à la capitale puisque la preview de 10 jours se passait à Paris.

Est ce qu’a un moment vous vous êtes dis…tiens ça…ça peut choquer les personnes qui vont le voir ?
MTO : Absolument pas. Mes travaux sur mur m’ont déjà prouvé que même si je ne peignais que des fleurs ou des dauphins dans l’espace publique, il y aurait toujours quelqu’un pour venir se plaindre ou se prétendre choqué. On ne peut jamais mettre tout le monde d’accord. Donc qu’on ne vienne au moins pas me faire chier dans l’atelier.
Et puis l’expo s’appelait « COLD BLOOD : entre les lignes de l’info » car j’essaye de reformuler ma propre interprétation de l’actualité. Certes, je remplace une subjectivité par une autre, mais à part quelques références à caractère sexuel, je crois que ce ne sont pas mes images qui sont choquantes, mais la/les réalité qu’elles cherchent à représenter.

Pourquoi avoir rendu votre expo interactive (flash code) ?  Toujours en liaison avec ce que vous aviez voulu faire passer comme message lors du mur d’Oberkampf ?
MTO : Il n’y a pas vraiment de rapport entre ces deux projets. Le QRCODE s’est simplement imposé comme un moyen simple et graphique de véhiculer les informations et l’interactivité.
Pour dire des choses avec des images, j’utilise naturellement des codes visuels, des références, des symboles, des clins d’œil etc ….. mais tout le monde n’a pas forcement la même culture ou les même références …. donc les flashs codes, mais surtout les articles sur lesquels ils renvoient, tentent d’assurer un accès à la compréhension de la pièce. Et il fallait bien choisir une langue, en l’occurrence l’anglais mais le fait que ce soit online permettait aussi aux gens de traduire grâce à internet..

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Un petit mot sur l’association WALL MADE ?
MTO : Les organisateurs de WALL MADE sont des amis et nous sommes en contact régulier, lorsque je leur ai parlé de l’expo online auto-produite sur laquelle je travaillais, ils m’ont proposé d’utiliser leur lieu pour une preview et d’en assurer la logistique, (bien qu’ils savaient que je ne vendrai rien dans la galerie) cela tombait bien, donc on l’a fait.
Ils ont fait du très bon boulot, je les en remercie et l’on collaborera surement encore dans le futur.
Ils ont par exemple aidé a sponsoriser deux des trois murs que je viens de terminer à Miami pour le Art Basel et peut-être qu’il y en aura d’autres, qui sait !?

 

Pour suivre l’artiste sur fb  MTO

Album photos FLICKR : https://www.flickr.com/photos/mto-graff/

 

 

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