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Kanos nous parle du Cellograff qui permet de faire du graffiti un peu partout sans laisser de traces

Le concept du CELLOGRAFF : Depuis 2009, ASTRO & KANOS utilisent une nouvelle technique pour exporter leurs graffitis.

Ils usent de cellophane pour fabriquer des cloisons et des volumes éphémères qui leur servent de support pour leurs interventions plastiques sans dégradations.
Les volontés et les possibilités sont multiples.

Le CELLOGRAFF met l’accent sur la possibilité d’agir dans la ville, tout en respectant ses codes et son bon fonctionnement et d’amener notamment le grafitti là où il n’a aucune raison d’être. Le problème du support est depuis toujours au coeur du graffiti, les murs d’expression manquent cruellement à la jeunesse et le graffiti vandale ne cessent de défigurer nos rues.
Le CELLOGRAFF est une démarche consensuelle qui permet à ses auteurs de s’exprimer semi-légalement dans l’urbain, en accord avec les institutions.
Ce principe matérialise un vide pour créer de nouveaux volumes dans l’urbain, il offre une grande liberté plastique sans dégradations et véhicule alors une image positive du graffiti, trop souvent entachée. (Extrait venant du site : http://www.cellograff.com/)

 

Début du graffiti pour toi ?
KANOS : Mon tout premier tag au lycée en 1999, mais mes premières vraies pièces datent de 2003 j’ai commencé par du vandale car je ne connaissais aucune des « règles » et j’ignorais totalement la possibilité de peindre en terrain à l’ abri des regards!

Quand apparait cette idée de graffer sans faire de dégradation ?
KANOS : C’est un long cheminement, j’ai toujours aimé agir dans l’urbain et a vrai dire peu importe le statut légal ou illégal…mon enseignement aux beaux-arts a pas mal joué sur le fait de chercher
des solutions pour agir sans vraiment prendre de risques

Pourquoi ne pas avoir abandonner l’idée de graffer sans faire de dégradations, alors que la plupart des graffeurs ne s’en soucient pas…bien au contraire ça fait partie du concept?
KANOS : Et bien au contraire, c’est des fois intéressant d’aller dans un autre sens de production que tous les autres!!! L’envie venait aussi de rendre plus universelle et acceptable notre démarche de peinture… de cette façon nous nous sommes assez vite rendu compte que les gens aiment le graffiti lorsqu’il est pratiqué sans voler son support!

Est ce que le projet est bien soutenu à ses débuts (proches, investisseurs…)?
KANOS : Oui très vite la première vidéo a commencé à tourner sur les blogs graffiti et nous avons donné des interviews a la presse grand public (le parisien, France info…)

Comment le projet est accepté par les graffeurs ?
KANOS : Et bien le mouvement graffiti est très riche de positionnement, et tant mieux!
Je comprends ceux qui boudent notre démarche. Effectivement nous nous séparons un peu du « graffiti originel » qui se résumerait a une « insurrection par les signes » (dixit: J.Baudrillard)
Nous sommes plus dans l’esthétique pour la forme et le didactique pour le fond. L’envie n’est pas de dire a tous les graffeux de faire comme nous!! Mais plutôt de démontrer qu’il y a une infinité de solution pour agir sans ennui dans l’urbain. De ce fait on nous classera plus dans le street art…un peu malgré nous!!

Le fait d’être encore plus éphémère que la normale ne dérange pas ?
KANOS : Au contraire!!! Tout ce qui est rare est précieux! Et le moment fait partie de l’œuvre…En même temps, les murs que l’on fait dans paris ont des fois une durée de vie inférieur a nos CELLOGRAFF…donc bon on a pris l’habitude…

Est ce que les municipalités acceptent bien le concept maintenant ?
KANOS : Très bien! Et très vite d’ailleurs! Elles font partie de nos clients les plus fidèles!!

Les municipalités vous demandent-elles de travailler avec elles ?
KANOS : Sans arrêt nous recevons des propositions pour bosser avec des communes souvent en région parisienne mais pas uniquement…

Le projet s’exporte aussi à l’étranger…initiative de votre part ou une demande venant des pays ?
KANOS : Alors nous avons été contacté pour différent festival à l’étranger (Floride USA, Göteborg Suède, etc…). Grâce a notre réseau internet la plupart du temps, disons que de nombreux graffeurs ont reproduit notre démarche sur tous les continent du monde…Mais les grands festoch’ veulent avoir les VRAI concepteurs !! :))

Comment réagissent les passants ?
KANOS : Très bien! Dans le mouvement on a tendance à penser que les gens haïssent profondément le graffiti, mais en fait pas du tout! Les gens sont juste attachés a leurs possessions individuelles et détestent que l’on s’empare de leur mur pour écrire nos noms dessus c’est tout…Il est souvent difficile de leur faire comprendre qu’un mur et un tag sont de même nature et souvent fait par les mêmes auteurs…mais ça c’est un autre souci…!!

Vos lieux ou réalisations préférées ?
KANOS : Nous affectionnions particulièrement les quais de seine pendant longtemps!!
Mais peindre à l’étranger dépasse tous ce que l’on peut imaginer ! Les rencontres avec des humains à l’autre bout du monde me fascine..!!

 

Des évènements à venir ?
KANOS : Nous préparons déjà la saison prochaine!!
Donc top secret pour le moment!! :)))

Des lieux rêvés pour poser votre CELLOGRAFF?
KANOS : Tous monument est un rêve!!
Les pyramides de Gizeh ça pourrait être drôle!

Des améliorations à venir ?
KANOS : Le CELLOGRAFF ouvre des milliers de porte que nous essayons d’explorer sans forcement le montrer pour l’instant…mais oui il y a du nouveau a venir…!!!!

Un mot à rajouter ?
KANOS : Un gros bigup à nos familia du mouvement fiti-gra!!!
ODV ONOFF & CBS!!! Ainsi que tous ceux qui nous suivent sans lâcher!!!
Et merci à toi de m’avoir accordé cette itw!!

: http://www.ikanografik.com/blog/

 : http://www.cellograff.com/

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