Home Interviews Basilio le rappeur Sacellois nous explique la vision de son rap (Interview)

Basilio le rappeur Sacellois nous explique la vision de son rap (Interview)

Basilio le rappeur Sacellois nous explique la vision de son rap (Interview)

Interview du rappeur Sarcellois BASILIO qui nous démontre que le rap existe aussi avec de vrais instruments et un vrai groupe de musiciens.

Site de BASILIO : http://www.basilio.fr/

Page FB de BASILIO : https://www.facebook.com/basilio.official?fref=ts

Chaîne YOUTUBE : https://www.youtube.com/channel/UCR77juyPpgANQxWEvLUst6A

Album « A MA FILLE » disponible sur deezer : https://www.deezer.com/album/3616781

Comment es tu arrivé dans le rap ?
BASILIO « BASILIO since 1974 »
Je suis tombé dans le rap ou le rap m’est tombé dessus en 1986.
En effet, je n’étais alors qu’en 6ème au collège Chantereine de Sarcelles que je participais déjà à des ateliers d’écritures rap pendant les pauses déjeuners. C’était l’époque des premiers « checks », une époque où j’avais comme mentor HAMED DAYE qui deviendra quelques années plus tard l’un des fondateurs du MINISTERE AMER et du SECTEUR Ä et qui restera pour moi la tête pensante de tout ça.

A quel moment on se dit, ça y est je passe d’un « hobby » à un 1er album ? BASILIO
BASILIO« De retour dans le game »
Le 8 décembre 2009, à la veille de mon 35ème anniversaire un juge chargé des affaires familiales a décidé de donner la garde de ma fille à sa mère m’ayant assigné au tribunal. Ceci restera ma plus grosse fracture et l’unique élément déclencheur de mon retour dans le rap. Pour ne pas sombrer, j’ai décidé de rappeler Patrick Perran qui n’est autre que l’ex beatmaker de mon groupe ODS du début des années 90 afin de nous relancer dans les affaires.

Des artistes qui t’ont inspiré ?
BASILIO : Il y en a énormément et pas qu’un seul bien évidemment mais pour moi TUPAC, DR DRE, SNOOP DOGG ou encore ICE CUBE resteront à jamais mes références en ce qui concerne le rap. D’ailleurs j’envisage prochainement un petit périple sous le soleil de la West Coast pour les besoins d’un nouveau clip.

Pas trop dur de concilier le travail avec la chanson ?
BASILIO : Il est vrai que ce n’est pas toujours évident mais la musique est loin de me donner à manger aujourd’hui. Alors je charbonne comme la plupart des gens. J’ai la chance d’avoir un métier qui me laisse du temps pour la musique alors j’en profite au max.

A quel point ton environnement t’inspire pour tes chansons ?
BASILIO : C’est une question intéressante car à vrai dire j’ai composé la majorité de l’album au volant de mon bus. Je pense que le mouvement facilite la création mais aussi l’inspiration. Je compose donc au cours de mes services dans le bus mais aussi lors de mes voyages à l’étranger. Je pense qu’il est important et nécessaire de voir autre chose que son quotidien pour être inspiré.

Pourquoi avoir pris la décision de chanter avec un vrai orchestre?
BASILIO : Les gens qui me connaissent savent que je suis un amoureux de la musique en général et pas seulement du rap. Dire que je ne fais que du rap est pour moi réducteur. Je suis passé par la case Gospel mais également par la musique africaine et plus particulièrement la musique zaïroise. J’ai une culture musicale métissée sans doute dû au fait que j’ai grandie à Sarcelles. Le son est une vibration de l’air alors rien ne vaut un véritable orchestre pour faire vibrer ceux qui me suivent.

Comment les gens accueillent la mixité musicale de tes chansons ?
BASILIO : La mixité fait partie intégrante de ma vie depuis toujours, ma fille est métissée et ma seconde famille africaine, mon beatmaker est antillais et mon co-producteur Michel Taitinger blanc comme un linge. De plus, mon saxophoniste NICO ANOY est cubain et ma choriste de Madagascar. Qui dit mieux ? lol. Je ne cherche pas à plaire au plus nombreux faut me prendre comme je suis voilà tout. Ma mixité est une mine d’or d’un point de vue culturel.

Envie de faire passer des messages ou juste te faire plaisir ?
BASILIO : Je dirais les deux, faire passer des messages tout en prenant du plaisir. Mon premier album reste avant tout un cri d’alarme concernant la difficulté que j’ai à vivre éloigné de ma fille. Un weekend sur deux et la moitié des vacances scolaires, ce n’est que de la merde madame le juge. J’extériorise ma souffrance par le biais de ma musique et place deux trois cartouches à ceux qui sont montés grâce à nous et notre vécu à Sarcelles.

Avec le passé de Sarcelles dans le rap, pas trop lourd de porter la marque « SARCELLES » ?
BASILIO : « Sarcelles For Life »
Pas le moins du monde, comme je le dis dans la question précédente, certaines personnes ont su profiter de nos histoires pour grimper dans le show-business mais tout se sait tôt au tard. Sarcelles c’est ma ville de cœur, j’y suis né en 1974, j’y travaille et y vis depuis toujours, alors porter cette étiquette et pour moi une grande fierté. Moi je n’ai pas laissé tomber ma ville sous prétexte d’avoir du succès.

Comment tu te sens sur scène ?
BASILIO : « Un pur kif »
Sur scène c’est une multitude d’émotions intenses qui se libèrent de moi. Les gens, ayant assisté, à mes concerts en parleraient mieux j’en suis certain. Mais rien de tel pour se vider l’esprit et extérioriser les tracas de la vie quotidienne.

Est ce qu’il y a des dates de concert déjà définies pour bientôt ?
BASILIO : Rien avant 2015. En fait le journal Le Parisien va devoir me trouver un autre pseudonyme car le chauffeur-rappeur du 368 vient de réussir son habilitation au tramway. Voilà pourquoi j’avais mis un peu le frein sur la musique ces derniers temps. Je reste bien évidement fidèle à ma ville puisque je ferai la ligne T5 du tramway : Garges-Sarcelles / Marché de Saint-Denis.

Un nouvel album en tête ?
BASILIO : La musique est intemporelle alors j’aimerais booster mon premier album encore un peu plus loin car je pense qu’il le mérite vraiment. Trouver un distributeur serait déjà énorme et je ne dirais pas non à un second opus c’est clair. Affaire à suivre…

Des artistes avec qui tu aimerais faire des featurings (rap ou pas) ?
BASILIO : Dans le rap français je n’en vois qu’un en la personne de SHURIK’N d’IAM. Et puisqu’il faut toujours rêver dans la vie, j’attends toujours l’appel de DR DRE et SNOOP DOGG pour un son 100% West Coast à la sauce sarcelloise.

Quelque chose à rajouter ?
BASILIO : Pour moi le rap est un formidable moyen d’expression extrêmement puissant mais très mal utilisé par ceux qui sont en haut du rap français depuis des années maintenant. Au cours de mon aventure, j’aurai appris que le succès n’est pas fait pour l’Homme et que seule la gloire appartient à Dieu. J’ai vu trop de gens partir en vrille dans ce business et perdre leurs âmes pour des succès bien souvent éphémères. L’humilité reste pour moi le maître mot dans le monde de la musique. Merci à l’intérêt que vous portez à mon projet et longue vie à votre site internet.

BASILIO et son équipe vous remercient.

 

VIDEO BASILIO :  AMERICAN DREAMS

 

 

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