Interview d’Ange Basterga, co-réalisateur du film « CAID »

Film caid Ange Basterga marseille

Interview d’Ange Basterga, co-réalisateur du film « CAID », film présenté lors de l’URBAN FILM FESTIVAL

Trailer du film « CAID »

D’abord, qui sont Ange Basterga et Nicolas Lopez ?

2 réalisateurs passionnés qui ont été assez fous pour produire eux-mêmes leur long métrage en 4 jours de tournage. On est le ying et le yang, on se complète parfaitement à la vie comme dans le travail. Jamais un mot plus haut que l’autre, on est vraiment aussi différents que complémentaires.

Comment résumerais tu « CAïD » ?

Une superbe aventure humaine, des rencontres magnifiques. Un plan de travail impossible à boucler et que l’on a quand même réussi à rentrer. Et surtout des moments de grâce sur certaines séquences qui font la magie du cinéma.

Quelles sont les particularités de ce film (temps de réalisation, budget…) ?

Le budget on veut même pas en parler, ça nous a coûté 70 000 euros à deux en fonds propres. Ce qui peut paraître dérisoire pour une prod, mais énorme pour le commun des mortels. 4 jours de tournage de spartiates où l’on bossait 14 heures par jour avec Nico. On a presque fait tous les postes ensemble sur ce film sauf le son. Bref une aventure humaine de folie.

Comment on en arrive à faire un film Guerilla ?

A ne pas se faire produire tout simplement. Je n’arrivais pas à faire mon premier long et j’ai mangé le cerveau de Nicolas. Tant qu’on ne passera pas dans la catégorie des réalisateurs de longs métrages, on ne nous respectera pas. On a déjà fait des courts qui ont bien marché pour ma part, moi en tant que auteur-acteur, que ce soit avec « ter ter » ou « premier jour » avec des sélections et des prix prestigieux. Mais tant que tu n’as pas fait ton long métrage, on ne t’écoute pas. Donc il fallait que l’on se prenne en main.

Qu’est ce qu’on ressent de faire partie du cercle plutôt restreint des réalisateurs d’un film Guerilla ?

Ecoute on se sent réalisateur tout court, guerilla c’est juste qu’on est peut être plus méritants car on doit tout faire de la com, aux inscriptions en festival aux développements de page Facebook etc… Le problème c’est que comme on n’a pas de budget, on doit se mettre sur des postes qui ne sont pas forcément artistiques et ça c’est frustrant. Apres, ça nous donne une confiance et une assurance de dingue car le jour où on passe à une real produit, que ce soit en ciné ou télé, c’est du gâteau après tout ce qu’on a enduré

Comment s’est déroulé le casting des acteurs ?

Mon pote David Lucchini nous a présenté EL KID et Mohamed Boudouh. On les a fait répéter la moitié du film sur un week end avec Kylian Da Costa, puis tout le reste c’était soit des connaissances soit du casting sauvage. 90 pour cent d’entre eux venaient des quartiers nord et ce fut un bonheur de tourner avec eux.

A quel moment on se dit, pour les 2 acteurs principaux, ce sont bien les 2 pépites que j’attendais ?

On a eu des répétitions d’anthologie et là je me suis dit qu’on tenait un truc.

Il existe une vraie cohésion entre tous les acteurs, comment on arrive à créer une telle harmonie ? Se connaissaient-ils tous avant ?

Le truc de fou c’est qu’ils ne se connaissaient pas avant. Ils se sont découvert pratiquement le premier jour de tournage, mais par contre je les dirigeais de A a Z avec Nico de façon à ce que ce soit naturel et que les objectifs de scène soient respectés.

Qu’est ce que tu as retenu de faire un film avec des acteurs qui n’avaient jamais joué avant ?

La communication est primordiale. Les types sont énergiques viscéraux ? et instinctifs. Il n’y a pas de chichi avec eux, pas de discussions philosophiques à 2 balles. Les types intègrent très rapidement les contraintes de la séquence et l’objectif. On a une séquence ou mahed boudouh doit me gifler pour de vrai car le point de vue de la réalisation le nécessitait. Bref première prise j’appréhendais qu’il n’ose pas et bien que dalle, au moment du « Action » il m’a envoyé une tarte de l’espace et c’était exactement ce qu’il fallait faire

Pourquoi Marseille et plus particulièrement, les quartiers nord ?

Parce que Nico est de la région, donc on pouvait avoir à disposition plein de lieux de tournage. Par contre on a tourné dans une cité à Martigues et on a délocalisé tous les jeunes des QN à Martigues. La région PACA est lumineuse et elle est en même temps trash et Funky, un peu comme ma région Corse.

Peux tu nous parler de la bande son, ces influences.

C ‘est le son d’ABde ELKID l’acteur principal du film. Le deal avec lui était simple : tu as le premier rôle on ne met que ton rap dans le film et si le film marche ça te fera buzzer dans ta carrière de rap. Donc c’est du gagnant-gagnant et je parle même pas de sa performance d’acteur. Je l‘appelle le nouveau Depardieu

Quelle est la suite pour « CAÏD » dans les prochains mois ?

Faire un max de festivals, trouver un producteur , un distributeur et que le film soit vu par un maximum de gens

Peux tu nous parler du but que vous vous êtes fixés, vis à vis du CNC ?

Que l’on soit le premier film agrémenté par le CNC. Beaucoup de potes réalisateurs se sont cassés les dents et en quelque sorte ils ont ouvert la voie, donc on compte bien tout faire pour passer en force et que ce film Guerilla devienne un film de ciné comme les autres, du moins sur les papiers

Quelques mots à rajouter ?

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Et merci a toi de faire un sujet sur nous. On a une presse régionale et tu es le premier parigo a t’intéresser à nous.
Alors messieurs des grands médias parisiens, on a de belles histoires à vous raconter

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