Tressym Beatbox : Interview d’une beatboxeuse française

tressym beatbox interview

Interview de la beatboxeuse marseillaise Tressym Beatbox

Peux tu te présenter et D’où vient ton blaze « Tressym » ?

En 2004, en plus de beatboxer, je faisais de la danse hip-hop avec ma cousine. Et elle voulait que l’on se trouve chacune un blaze.
J’ai pris mon téléphone, j’ai fermé les yeux et tapé au hasard. Il m’est sorti « TRESSYM« . J’ai vu sur internet que c’était un chat ailé, j’ai trouvé ça cool, j’ai gardé le blaze.
A savoir que je voulais être chorégraphe à cette époque. A 14 ans on m’a proposé de donner des cours aux plus jeunes, j’adore danser, ça fait partie de moi ça aussi.

 

2) Peux tu nous parler de ta discipline et comment ça fonctionne

Le human beatbox consiste à reproduire/imiter la musique en général ou des bruits de tous les jours, uniquement avec sa bouche comme instrument.
Tout est utilisé, la langue, la gorge, la voix, l’air, les lèvres. Ils nous arrivent même d’utiliser aussi le nez pour chanter la mélodie.
Ensuite tout est dans la technique. Il ya des systèmes très facile pour débuter : prendre une phrase, insister sur les consonnes, voir supprimer les voyelles.
ex : « PATES AU PISTOU QUICHE COUSCOUS PIZZA QUICHE » :
p t            ps t           kch           ks ks           p ts     kch .
À vous de jouer !!!

 

3) Comment as tu fais tes débuts dans le beatbox?

J’ai découvert ça à 7 ans et j’ai commencé à pratiquer à 12.
Disons que j’ai toujours eu le reflex de reproduire les musiques que j’aimais bien avec ma bouche.
Un vieux réflexe que j’ai tiré de mon grand cousin (vous allez croire que c’est une histoire de famille à force ^^)
Ensuite, en 2010, je rencontre un beatboxer pro et marseillais du nom de Nash et qui me dit que j’ai carrément ma place aux Championnats de France.
Au début ça m’a fait bizarre de rencontrer autant de beatboxer d’un coup, moi qui n’en avait jamais croisé auparavant. Mais la bella vita débuta !

 

4) Comment t’entraines tu ?

Soit au calme seule en mode concentration extrême, en mode boeuf avec les amis ou en donnant un atelier, un concert.
Je pense que peu importe la situation je suis toujours en train de m’entrainer au final.
Ensuite j’ai toujours mon dictaphone sur moi, car je ne laisse échapper aucunes idées qui pourrait me venir soudainement.
Je fais souvent du beatmaking aussi avec mon beatbox, c’est à dire que j’utilise mon boucleur Loopstation et je rajoute des instruments par dessus, harmonica, djembé, flûte, synthétiseur, talk box…tout ce qu’il me passe par la main,  tout dépend du style que je vais faire. Tout est, en général, relié au hip-hop, mais j’adore mélanger les styles : Musique du monde, rock, opéra, deep-house mêlé au hip-hop c’est pas mal parfois.

 

5) La respiration à l’air d’être un point clé…tu fais quelque chose de spécial ?

Deux secrets : de la technique et de la concentration.
La concentration est surtout très importante lorsque l’on doit donner des concerts. Il y a aussi pas mal de techniques qui permettent, entre autre, la respiration continue, afin de pouvoir enchainer les sons, l’air de rien.

 

6) Est ce qu’il y a quelques sons que tu aimerais réaliser et qui te résistent?

J’aimerai savoir maîtriser ma voix à la perfection et imiter tous les chanteur(se)s ou simplement des gens. C’est pas mal comme délire!

7) Quelles sont les difficultés ?

Il faut beaucoup de patience pour bien utiliser un nouveau son beatbox.
On peut trouver un nouveau rythme et mettre du temps à le peaufiner, le faire évoluer afin de pouvoir se balader aisément avec, à condition d’un travail régulier évidemment.

 

8) Comment trouves tu de nouveaux sons ?

il faut être très curieux, essayer, réessayer.
Avoir une richesse musicale. Il arrive que se soit inconscient, que la mémorisation musicale que nous avons nous permette de sortir des sons où l’inspiration s’entend plus que d’autres.

 

9) Un artiste qui t’impressionne ?

J’apprécie et respecte le gros niveau technique des pionners du beatbox, surtout des premiers beatboxers américains. J’apprécie également les imitations d’Eklips. Mais ce que je préfère c’est construire avec le beatbox donc je vais te répondre Super Tall Paul, qui utilise la loopstation, mélange et surtout compose une musique riche en instruments, en beatbox, en voix, au final tout ce que j’aime.

 

10) Quel est ton palmarès à ce jour ?

Vice-championne de France 2015 (depuis le 21 novembre 2015)
Vice-championne de France 2013.
J’ai ensuite pu participer aux Championnats du Monde 2015 à Berlin, fière d’être la première lady de Marseille à représenter.

 

11) Quelles sont les dates importantes pour toi dans les mois qui arrivent ?

Les 20 & 21 Novembre 2105, prochain Championnat de France, qui auront lieu à Nantes.
Je stress toujours un mois à l’avance, je suis super motivée cette année. C’est vrai que j’ai l’impression d’effleurer le titre à chaque fois. Dur la concurrence !

 

12) Quelque chose à rajouter

Merci beaucoup Cultures Urbaines, retrouvez-moi sur ma page Facebook TRESSYM’ BEATBOX pour la suite, et surtout souhaitez-moi bonne chance pour les championnats.

 

Lien utile :

Page fb : https://www.facebook.com/tressym/timeline

 

Finale du 9ème championnat de France de human beatbox (21 novembre 2015)